Ce mercredi 12 juillet, notre église a rassemblé une nombreuse assistance composée de toutes celles et tous ceux qui tenaient à être présents afin de rendre un dernier hommage à Marguerite AVIT née Bernaud.
Preuve s’il en était de constater l’amitié et le respect que nous portions tous à Maguy.
Née à Beauzac en 1936, Maguy entre très jeune dans la vie active pour apporter son aide à sa famille.Après quelques années de résidence à Landos,elle rejoint Rauret avec son époux Augustin AVIT et s’installe dans notre commune accompagnant son époux dans la gestion de la ferme agricole familiale acquise en 1966..
De cette union, deux enfants, Agnés et Eric, sont venus apporter le bonheur dans ce jeune foyer.
Avec son époux, la vie s’écoule au rythme des saisons et des travaux de la ferme. Travaux si durs et si prenants. L’avenir devait être celui d’une vie familiale et professionnelle heureuse et sereine.
Malheureusement le destin en a décidé autrement et alors que les enfants étaient encore très jeunes, Maguy doit affronter la perte de son époux et se retrouve veuve très tôt, trop tôt. Elle a seulement 44 ans.
C’est désormais une nouvelle vie qui commence. Seule, elle doit concilier l’activité agricole et l’éducation des enfants tout en bénéficiant de la solidarité de voisins.
Si son tempérament lui a toujours permis d’affronter la vie en travaillant durement, désormais il va falloir qu’elle fasse preuve d’encore plus de courage, de bravoure, d’abnégation et d’organisation pour poursuivre ce qu’elle avait construit avec Augustin.
Le travail ne manque pas, les journées sont longues, les responsabilités lourdes.
Très rapidement, Eric, son fils, va la rejoindre mais c’est elle la chef de famille, la chef d’exploitation.
Convaincu de devoir se doter d’une totale autonomie, de devoir se débrouiller toute seule, Maguy entreprend l’apprentissage de la conduite pour obtenir son permis de conduire à un âge et à une époque où cela n’est pas coutumier.
Forte personnalité, attachée à sa commune,portée vers les autres, Maguy va encore une fois démontrer son caractère et son tempérament en consacrant du temps à ses concitoyens. Elle devient ainsi la 1ere femme conseillère municipale de Rauret,mandat quelle asurera à trois reprises.Il lui a fallu un sacré courage pour investir ce milieu quasiment réservé aux hommes. C’était Maguy.
La retraite venue, heureuse de voir son fils lui succéder sur l’exploitation, elle lui apportera son aide.
Mais Maguy pouvait profiter aussi de ce nouveau temps libre en participant notamment aux activités des clubs »séniors ».
Mais elle avait aussi un autre rendez-vous hebdomadaire incontournable, celui du lundi après midi où autour d’un café ou infusion, elle s’adonnait à une de ses passions avec ses amies Michéle, Odette, Eliane : la belote.
Depuis de nombreux mois, la maladie l’a privée de ce passe-temps amical et aujourd’hui, la quatrième chaise autour du tapis de carte reste définitivement vide.
Ces derniers mois, elle a pu bénéficier du soutien et de l’amour de toute sa famille pour affronter son dernier combat contre la maladie et elle est partie en paix après avoir vu ces enfants le jour de son anniversaire en ce début de mois.
Nous nous associons à la peine de son fils Eric, notre collègue du conseil municipal, de sa fille Agnès, de ses petits-enfants et de son arrière petit enfant.
Vous pouvez être fiers de votre mère, grand-mère et arrière-grand-mère, fiers de ce qu’elle a été toute sa vie, et fiers des valeurs qu’elle a transmises.